Vers l’Est : Venise et Udine

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Retour dans la plaine, comme prévu, laide et oppressante de voitures. C’est fou comme l’Italie du nord est dense, quitter une commune c’est entrer dans une autre, les entre deux vides n’existent pas. Tout est agglomération, zones commerciales, industrielles ou pavillonnaires.

Malgré tout, notre stratégie est maintenant bien établie : nous visons les rivières pour baser notre campement au calme. Et ça marche plutôt bien. Arrivés proche de Venise,  la tache s’est un peu compliquée puisque la densité battait son plein. Mais nous avons trouvé un joli parc public où passer le début de soirée au bar, avant que la nuit nous permette d’y monter discrètement les tentes. Nous étions alors à une dizaine de kilomètres de Venise.

Nous avons posés nos affaires dans l’hôtel à Mestre, réputée etre la ville la plus moche d’Italie, ville où nous passerions la nuit suivante.  Et nous sommes allés à Venise en vélo,  les routes à pleine vitesse, les italiens toujours aussi communicatifs du klaxon, le pont de 4km reliant venise à la terre, tout jusqu’à Venise était ideux.  Nous avons laissé nos vélos, avec une petite dizaine de cadenas, sur le parking où venaient se concentrer taxi, bus, voiture, vélo et scooters,  le centre ville leur étant interdit.

Comme le dit Elie, Venise est un bijoux au milieu d’une merde.

Venise, c’est beau, très beau. Des ponts, des canaux, des petites ruelles, des pavés, labyrinthique, et si la place saint Marc et autres lieux plus que cèlèbres sont trop grouillant pour être jolis, il est très agréable de se perdre dans les coins reculés et peu peuplés de la ville.

Mais Venise c’est aussi triste : que des touristes, si peu de Veneziens, que des cafés, des restaurants, des hôtels de luxe. Venise meurt, ne reste plus qu’une ville musée. Etrange sensation. Et des inscriptions sur les murs, Venise n’appartient plus aux veneziens. « Venezia deve vivere, basta la speculazione ». Un peu glauque!

Nous sommes tout de même repartis. Direction Udine, d’où j’écris actuellement, et où nous accueille la soeur d’Elie et la petite famille.

Je dois dire que je m’habitue vraiment très bien à tout ce mode de vie, je veux dire le fait de vivre dehors, jour et nuit. Et j’y vois même une forme  de chance. Chaque soir on trouve une rivière à coté de laquelle dormir et parfois faire un feu. On monte notre petit village. Le temps s’améliore, ou peut-etre aussi nos corps s’habituent. La peau de mes mains me semble plus épaisse. Le soir, il fait autour de 5°c, et nous n’avons ni gant, ni bonnet. Nous sommes simplement bien. Nos habitudes prennent place, et rendent le quotidien agréable. Je crois que je suis heureuse d’etre réveillée chaque matin par les premières lueurs, heureuse que le fait de mettre les pieds hors du lit signifie mettre les pieds dans l’herbe. Je me lève souvent, pour ne pas dire tout le temps, la première, et savoure ce moment de solitude. Le jour se pointe, la chaleur arrive, je suis déjà dehors. Je suis au milieu des bois, et buvant lentement mon café, j’ouvre et parcours le monde Diplo (on a trouvé le dernier numéro à venise, quelle joie), en attendant que la radio d’Elie (nous captons les radios françaises par les grandes ondes) se fasse entendre et que chacun leur tour et toujours dans le meme ordre Elie, puis Pierre et enfin Sylvain se lèvent.

Quel bonheur, quel luxe n’est-ce pas ?

Aujourd’hui on se repose. Ce soir un ami italien, Andrea, ami de Vivien rencontré à turin, nous rejoint pour quelques jours, quelques semaines, qui sait. c’est drôle.

A bientot.

Avoir de vos nouvelles me manque.

Une réponse "

  1. C’est beau.
    C’est chouette de te lire et de voir que tu es bien dans ce que tu fais.
    Je comprend très bien tes sentiments sur Venise. De mon côté j’avais eu l’impression que quelques places, quelques quartiers restaient aux veneziens, enfin, plus ou moins.

  2. BON ANNIVERSAIRE chère Alice!!! J’espère que tu as passé une super journée… malgré la pluie peut-etre?!
    Bien arrivés en Slovénie? Beaux paysages? Pas trop dures les montées?
    Une grosse bise pour tes 24 ans et une autre pour la route
    Karin

  3. Coucou Alice,

    Nous voyageons avec toi, on va « jeter un oeil » sur les 3 autres blogs, c’est chouette.. Mais cette histoire de poutre …………………….. !!!!!!!!!!!
    Içi tout va bien, il fait beau, çà sème, çà plante, cà repique…
    Je vais emmener l’ordi chez les grands parents pour leur faire partager ton voyage.
    Prends bien soin de toi.
    Gros bisous

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